La formation auxiliaire de puericulture est régie par un article du Code de la Santé, au même titre que l’exercice de la profession. Elle est validée par le diplôme professionnel d’auxiliaire de puériculture, devenu depuis le 31 août 2007 Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Puériculture.

La formation conduisant au diplôme étant réglementée, elle s’effectue dans des instituts spécifiques et par l’intermédiaire de la croix-rouge française.
L’auxiliaire de puériculture exerce dans les structures d’accueil de la petite enfance, c’est-à-dire concernant les bébés et les enfants de moins de six ans (PMI, pouponnière, crèche…). Contrairement à la titulaire d’un CAP petite enfance, elle travaille également en milieu hospitalier, comme les maternités, et dans les établissements sanitaires. Elle est sous la responsabilité d’une puéricultrice ou d’un infirmier. Notons au passage que la profession comporte 99% de femmes.
Devenir auxiliaire de puériculture en passant par la VAE
Outre la formation auxiliaire de puericulture en écoles traditionnelles, il est possible d’accéder au métier d’auxiliaire de puériculture par la validation des expériences, régie également par un arrêté. Comme pour toute VAE, il faut justifier des compétences dans le domaine, en l’occurrence en matière de soins d’hygiène, éducation et éveil, soit 4200 h (3 ans) d’activité. Après acceptation de la demande, une formation de 70 h est obligatoire pour l’entretien avec un jury qui débouchera sur l’obtention du diplôme. Si certaines unités de compétence n’ont pas été validées, le candidat dispose de 5 ans pour le faire.
Les possibilités en alternance
Pour les candidats titulaires d’un diplôme du secteur sanitaire et social de niveau V (CAP, BEP) la formation auxiliaire de puériculture peut se faire en alternance. Elle s’effectue en 12 mois dans le cadre d’un contrat d’apprentissage dans des instituts de formation des aide-soignants, sous réserve d’avoir réussi le concours d’entrée
Quelles sont les conditions d’admission à la formation auxiliaire de puericulture ? A la date d’entrée en formation, il faut avoir 17 ans au moins (aucune condition de diplômes) et passer un concours d’entrée dont les épreuves se décomposent comme suit :
- épreuve écrite d’admissibilité :
- commentaire d’un texte de culture général du domaine sanitaire et social ;
- biologie et maths ;
- test d’évaluation d’aptitude aux fonctions.
- épreuve orale d’admission devant un jury avec note inférieure à 10 sur 20 éliminatoire.
Comme pour tous professionnels de la santé, un certificat médical est obligatoire.
La formation consiste en 595 heures, soit 17 semaines, de cours théoriques en institut et 840 heures, soit 24 semaines, de stage en milieu professionnel. Les cours théoriques comportent 8 modules et les stages sont au nombre de 6 : 1 en maternité, 1 auprès d’enfants malades, 2 en structures d’accueil, 1 en pédopsychiatrie ou auprès d’enfants handicapés ou en structure d’aide sociale et 1 en accord avec le projet professionnel de l’étudiant.
Sont dispensés de l’épreuve écrite :
- les candidats titulaires d’un diplôme niveau IV ou Vsi vous êtes perdu sur les correspondances voici la définition des différents niveaux de diplômes
- les candidats titulaires d’un diplôme étranger permettant l’accès aux études universitaires dans le pays d’obtention ;
- les étudiants ayant suivi la 1ère année de préparation au diplôme d’Etat infirmier et non admis en 2ème année.
Ces candidats doivent toutefois passer le test d’évaluation d’aptitude. Les formations passerelles telles que aide-soignantes ne passent pas de concours d’entrée.
Travailler dans la fonction publique hospitalière
Dans la fonction publique hospitalière, le salaire relève de la même grille que celui des aide-soignants. En ce qui concerne l’évolution, ce diplôme permet l’orientation vers la formation d’éducateur de jeunes enfants. Le concours d’entrée en Institut de Formation en Soins Infirmiers peut être présenté au bout de 3 ans d’exercice de la profession.
La France reconnaît les diplômes d’auxiliaire de puériculture (et ceux d’aide-soignant) obtenus dans un autre pays d’Europe, soumis toutefois une attestation d’aptitude délivrée par le Préfet. En conclusion, la formation auxiliaire de puericulture, comme toutes les formations paramédicales ne nécessitant pas de diplôme particulier, offre à la fois un métier directement accessible et la possibilité d’obtenir un diplôme professionnel de niveau supérieur.
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